Avec 4, 2 milliards d’euros levés au premier semestre 2023, les levées de fonds des start-up de la French Tech ont été divisées par 2 par rapport à la même …
Avec 4,2 milliards d’euros levés au premier semestre 2023, les levées de fonds des start-up de la French Tech ont été divisées par 2 par rapport à la même période l’an dernier. Ce résultat a été mis en avant par l’association France Digitale et le cabinet d’analyse EY qui ont publié le 12 septembre 2023, leur baromètre de « la performance économique et sociale des start-up du numérique en France ».
Un contexte géopolitique complexe qui ne facilite pas l’octroi de fonds
Pour Franck Sebeg, spécialiste dans l’audit et le conseil pour EY, les start-up visant à boucler un tour de table en série A ont beaucoup plus de mal à réunir les fonds qui leur sont nécessaires pour franchir une étape supplémentaire. France Digitale précise que « la moitié des start-up qui ont réussi à lever des fonds disent avoir rencontré des difficultés à convaincre leurs investisseurs, et ont envisagé des solutions alternatives » comme la dette bancaire ou l’autofinancement.
Avec la guerre en Ukraine survenue au milieu du premier semestre 2022, l’inflation a grimpé en flèche tandis que les taux d’intérêt ont augmenté. Cela n’a pas rassuré les investisseurs. Ils ont décidé d’être plus prudents dans leurs placements et dans l’octroi de financements. Ainsi, si 8,4 milliards d’euros avaient été levés par les start-up françaises dans la première partie de l’année 2022, ce chiffre baisse à 5,2 milliards d’euros au second semestre 2022. La tendance s’est ensuite confirmée au premier semestre 2023 avec un milliard d’euros en moins.
Sur cette période, 7 % des jeunes pousses françaises ont finalement abandonné leur projet de levée. Pour éviter l’accentuation du phénomène, « 90 % des start-up disent avoir adapté leur stratégie au contexte économique mondial plus complexe, la priorité étant donné l’accélération de leur développement pour atteindre la rentabilité ».
Les start-up françaises conscientes de l’importance de la rentabilité
Pour l’heure, 30 % des start-up affirment être déjà rentables, tandis que 55 % d’entre elles envisagent de le devenir dans les trois prochaines années. Alors que 98 % de ces structures souhaitaient mener un plan de recrutement en 2022, ce chiffre baisse à 92 %, le reste ayant envisagé de licencier un ou plusieurs de leurs employés dans les douze prochains mois. Malgré tout, ces petites sociétés préfèrent généralement réduire les coûts externes aux licenciements, l’écosystème des start-up représentant cette année pas moins de 1,1 million d’emplois internes.
Enfin, EY et France Digital se sont intéressés à la manière dont les jeunes entreprises innovantes mesuraient leur impact environnemental ou sociétal. Une entité sur trois les a déjà mesurés, tandis que deux organismes sur trois ayant déterminé ces impacts affirment que cela a été un atout en plus pour boucler leur tour de table et pour la crédibilité de leur dossier.
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