ASML, fabricant néerlandais de machines de photolithographie nécessaires pour la production de semi-conducteurs de pointe, prévoit d’établir un nouveau centre de support technique sur l’île d’Hokkaido, au nord du Japon. …
ASML, fabricant néerlandais de machines de photolithographie nécessaires pour la production de semi-conducteurs de pointe, prévoit d’établir un nouveau centre de support technique sur l’île d’Hokkaido, au nord du Japon. Cette installation visera à soutenir la production d’une usine de puces de l’entité Rapidus, également présente dans cette région.
ASML arrive au Japon pour proposer ses machines de photolithographie
Selon les informations du Nikkei Asia, ASML devrait ouvrir une base d’assistance technique où une cinquantaine d’ingénieurs installeront des équipements de lithographie extrême ultraviolet (EUV). Cette installation se situera non loin d’une des usines en cours de construction du fabricant japonais de puces Rapidus qui devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année 2025.
Pour Reuters, un porte-parole d’ASML a assuré que « la start-up japonaise disposerait d’une équipe de support client, » sans pour autant en savoir plus sur sa composition exacte. « Nous avons toujours des ingénieurs qui soutiennent nos systèmes dans les usines de nos clients » précise le représentant de l’entreprise néerlandaise.
Pour ASML, la chaîne d’approvisionnement de l’industrie des semi-conducteurs ne peut être que mondiale. Ainsi, l’unique fournisseur des machines de lithographie EUV s’appuie sur son écosystème de partenariats pour se faire une place de choix dans le secteur des semi-conducteurs. Avec la perte du marché chinois qui devrait être effective à la fin de l’année, induite par les sanctions américaines, ASML cherche à s’implanter dans d’autres pays asiatiques, dont le Japon.
Le Japon souhaite se faire une place de choix dans l’industrie des semi-conducteurs avec Rapidus
Le gouvernement japonais a présenté l’année dernière Rapidus, sa nouvelle entreprise, son fer de lance, l’entité qui doit lui permettre de redevenir le leader des semi-conducteurs. Initialement, une enveloppe de 35 milliards d’euros étalée sur dix ans était prévue pour atteindre cet objectif, finalement, ce sont 37 à 38 milliards d’euros qui vont être mis sur la table.
Cet argent servira à construire cette usine tant attendue, mais aussi les équipes de recherche et développement de Rapidus. Ces dernières concentrent leurs efforts pour réussir à fabriquer des puces gravées sur 2 nanomètres, une technologie très complexe à maîtriser et qui devrait être atteinte par TSMC, le leader du marché des composants électroniques, d’ici l’année prochaine.
Pour y parvenir, Rapidus s’est rapproché d’IBM. Un des cadres supérieurs d’IBM a d’ailleurs assuré que « Rapidus est essentiel pour garantir l’approvisionnement mondial en composants électroniques sur le long terme ». Elle a également fait appel à ASML puisque pour pouvoir fabriquer en masse des semi-conducteurs de pointe gravée en 2 nanomètres, seules les machines de lithographie EUV proposée par la firme néerlandaise peuvent y parvenir, du moins, pour l’instant.
Au Japon, certaines entités auraient d’ores et déjà un savoir-faire similaire. La Chine l’a d’ailleurs bien compris, et a massivement importé du matériel de fabrication japonais au premier semestre 2023 avant que d’éventuelles sanctions à son encontre ne soient mises en place.
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