L’enquête de la Commission européenne sur le système de paiement d’Apple, Apple Pay, serait en train de s’intensifier. La marque à la pomme est accusée d’abus de position dominante en …
L’enquête de la Commission européenne sur le système de paiement d’Apple, Apple Pay, serait en train de s’intensifier. La marque à la pomme est accusée d’abus de position dominante en n’autorisant pas ses concurrents à exploiter la technologie sur l’iPhone.
Apple est accusée d’abus de position dominante
L’Union européenne (UE) a débuté une enquête sur Apple Pay en 2020. Au mois de mai 2022, la Commission transmettait une communication des griefs à la firme de Cupertino, étape habituelle dans ce type d’affaires, permettant à l’entreprise ciblée de répondre et de mettre des mesures en place pour éviter des poursuites plus poussées.
Visiblement, les régulateurs ne sont pas convaincus par Apple. Le média Bloomberg rapporte que l’enquête s’est désormais intensifiée. Il est reproché à l’entreprise le fait que la puce NFC intégrée à ses appareils et permettant de payer en un seul clic, soit uniquement exploitable à travers Apple Pay, alors que d’autres sociétés pourraient également en bénéficier. La Commission européenne considère que la fermeture de ce système constitue une violation des lois antitrust de l’Union. Pourtant, PayPal a annoncé, en novembre dernier, la possibilité prochaine d’utiliser la technologie d’Apple avec son application.
Ainsi, l’UE examine actuellement la possibilité d’utiliser d’autres solutions de paiement pour les appareils mobiles, notamment les codes QR et les technologies Bluetooth, en remplacement de la puce d’Apple.
L’étau se resserre autour de l’entreprise en Europe
Pour sa part, la marque à la pomme défend sa pratique et explique qu’elle lui permet de sécuriser les données de ses utilisateurs. « Nous avons conçu Apple Pay pour offrir un moyen simple et sécurisé aux utilisateurs de présenter numériquement leurs cartes de paiement existantes et aux banques et autres institutions financières de proposer des paiements sans contact à leurs clients », précisait-elle l’année dernière, lorsque la Commission européenne annonçait les premières poursuites.
Apple est également dans le viseur des régulateurs européens pour avoir « faussé la concurrence sur le marché du streaming musical en abusant de sa position dominante pour la distribution d’applications de streaming musical via son App Store ».
En amont, le géant américain doit se préparer à la prochaine entrée en vigueur du Digital Markets Act. Le texte va l’obliger à garantir l’égalité d’accès à ses systèmes d’exploitation et à d’autres fonctionnalités, telles que la technologie qui sous-tend les paiements sans contact ; elle devrait donc être contrainte d’ouvrir sa puce NFC aux systèmes tiers.
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