Adobe multiplie ses efforts pour convaincre les régulateurs de ne pas bloquer son rachat de Figma. Britanniques et européens ont en effet émis des objections à l’opération, d’un montant de …
Adobe multiplie ses efforts pour convaincre les régulateurs de ne pas bloquer son rachat de Figma. Britanniques et européens ont en effet émis des objections à l’opération, d’un montant de 20 milliards de dollars.
Adobe pourrait faire des concessions
Le spécialiste de la création numérique a annoncé son intention d’acquérir Figma, qui permet d’élaborer et partager facilement des designs d’interfaces à des clients ou collègues, en septembre 2022. Très vite, les régulateurs de plusieurs pays se sont intéressés à l’acquisition et, pour l’heure, leurs conclusions ne sont pas favorables à sa complétion.
Dans une communication des griefs adressée aux deux sociétés, la Commission européenne a ainsi conclu que le rachat risquait « d’affecter de manière significative la concurrence sur le marché des logiciels de conception de produits interactifs et de tableaux blancs ». Même son de cloche outre-Manche, l’autorité antitrust britannique, la Competition and Markets Authority (CMA), estime que cette fusion aura un impact négatif sur le secteur des logiciels de design.
Conscients que l’opération pourrait capoter, des avocats et des cadres des deux entreprises se préparent à s’envoler pour Bruxelles afin de s’entretenir, le 8 décembre, avec des représentants de l’Union européenne (UE). Adobe réfléchit à des mesures qui rassureraient les régulateurs.
Selon Bloomberg, le géant américain devrait s’engager à ne pas lier Figma à l’offre Creative Cloud. Une cession
d’Adobe XD, qui est en concurrence avec Figma, est également envisagée.
Des régulateurs plus sévères
Les régulateurs se montrent plus réticents qu’auparavant à l’idée d’approuver des rachats. Si la CMA a finalement validé l’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft, le processus n’a pas été de tout repos pour la firme de Redmond.
Concernant Adobe et Figma, l’antitrust britannique se montre, pour le moment, intransigeant. Il a ainsi laissé entendre que pour obtenir l’autorisation, les entreprises devraient céder plusieurs activités qui se chevauchent, y compris la conception de produits tout-en-un.
Figma et Adobe doivent rencontrer la CMA à la mi-décembre dans le cadre d’auditions sur les mesures correctives à adopter. Elles devront alors présenter leurs propositions à un panel indépendant. L’agence prendra sa décision finale d’ici le 25 février. Pour sa part, la Commission européenne s’est fixée la date du 5 février pour prendre sa décision.
Aux États-Unis, le département de la Justice étudie l’acquisition depuis des mois. Si son choix reste méconnu, une résolution pour l’empêcher a déjà été évoquée. Une réunion finale entre Figma, Adobe et son principal responsable antitrust, Jonathan Kanter, devrait être programmée dans un avenir proche.
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